Santé au travail : vers une coopération accrue entre professionnels de la santé et de la prévention

Classé dans la catégorie : Institutionnels

Impossible de se passer de médecine du travail !

Comme l'écrivaient, en 2010, les auteurs d'un rapport sur l'avenir de la santé au travail, “rarement la question de la santé des travailleurs s’est posée avec autant d’acuité. L’intensification du travail, les risques psychosociaux, les troubles musculo-squelettiques, les risques nouveaux induits par des technologies en perpétuelle évolution, rendent nécessaire l’intervention coordonnée, au service de la prévention et du maintien dans l’emploi, d’une équipe de professionnels de la santé au travail”.

Sauver la médecine du travail

Il était donc crucial que les pouvoirs publics et les partenaires sociaux trouvent une solution pour résoudre la grave crise des vocations frappant la médecine du travail. Le même rapport tirait d'ailleurs la sonnette d’alarme : “La médecine du travail est en danger. D’ici 5 ans, si rien n’est fait pour aider les professionnels de la santé au travail à anticiper les départs à la retraite des praticiens ce dispositif concernant près de 16 millions de salariés, pourrait s’éteindre.” C’est pour éviter cette catastrophe annoncée que les députés ont adopté, le 20 juillet dernier, une loi réformant la médecine du travail.

Bien sûr, cette loi, comme toute autre, peut être critiquée. Certaines de ses dispositions méritent probablement d'être affinées. Reste que la réforme adoptée répond bel et bien à l'objectif annoncé : sauver le dispositif français de santé au travail en lui donnant les moyens d'assurer tout à la fois son rôle de prévention collective et de suivi médical individuel au service des salariés.

Un dispositif plus coopératif

Pour y parvenir, la réforme offre la possibilité offre aux services de santé au travail la possibilité de recourir plus largement aux services d'infirmiers, d'internes en médecine et d'intervenants en prévention des risques professionnels (IPRP) comme, par exemple, ceux de Point Org Sécurité. Le système est donc plus collectif qu'auparavant. Et il repose sur la coopération entre de multiples acteurs.

Dans ce contexte, pour faire vivre ce nouveau système, l’enjeu sera, pour tous ces acteurs - dont nous sommes - d’apprendre à travailler ensemble dans un esprit à la fois pluridisciplinaire et solidaire, respectueux des compétences et des apports de chacun. Nul ne doute que nous y parviendrons car, par-delà nos différences de statuts ou de parcours nous sommes tous unis par une même passion professionnelle et un même objectif : concourir ensemble à la protection de la santé des travailleurs.

(1) “La santé au travail. Vision nouvelle et professions d’avenir”, par Paul Frimat, Christian Dellacherie et Gilles Leclercq, avril 2010.

Point Org Sécurité prêt à remplir son rôle auprès de ses clients

La réforme de la médecine du travail prévoit notamment que les employeurs pourront faire appel à un organisme extérieur de prévention plutôt que de désigner un salarié chargé des activités de prévention des risques. Dès à présent, les intervenants en prévention des risques professionnels (IPRP) de Point Org Sécurité se tiennent prêts à épauler dans leurs nouvelles obligations les entreprises qu'ils assistent déjà dans le cadre de la rédaction du document unique d'évaluation des risques professionnels. Ils y sont d'autant mieux préparés que ces nouvelles obligations s'inscrivent dans une même logique de renforcement de la prévention des risques le plus en amont possible en coopération avec les intervenants publics compétents tels que les médecins et les inspecteurs du travail.

Auteur : La rédaction de Point Org Sécurité

Réactions...

Pyrrhon le :

Souhaitons que vous ayez raison et que cette réforme finalement sauve le système de santé au travail ! Permettez cependant à un vieux routier de rester sceptique. En 2012, comme en 2004, deux erreurs majeures ont été commises. Concernant la prévention primaire sur les lieux de travail, il aurait fallu inciter au développement des IPRP. C'est le contraire qui a été fait: pas d'obligation de résultats ( notamment un nombre maximum de salariés ou d'entreprises en charge par IPRP), initiative de saisine laissée à l'employeur avec convention écrite, alors que dans les TPE/PME il n'y a pas de vraie demande. Concernant le suivi individuel, il aurait fallu renoncer à l'universalité du suivi individuel et restreindre le périmètre d'intervention à ceux qui en ont vraiment besoin ( à définir). La visite médicale d'embauche maintenue pour tous indistinctement suffira, à elle seule, très vite à bloquer le système en consommant la moitié du temps médical disponible. Je gage que dans moins de 10 ans, une nouvelle réforme s'avèrera nécessaire dans des conditions encore plus dommageables pour les entreprises et les salariés...

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