Nanoparticules : Minimiser l'exposition des travailleurs

Développement d'une procédure de mesure de l'efficacité des filtres d'appareils de protection respiratoire N95 contre les nanoparticules

Les risques pour la santé et la sécurité des travailleurs exposés à l’inhalation de nanoparticules (NP) soulèvent de plus en plus d’inquiétudes. Parmi les sources d’émission de nanoparticules en milieu de travail figurent les effluents et les émanations de divers procédés, tels l’ablation et le fraisage laser. Les nanoparticules ont des propriétés potentiellement toxiques, à savoir une surface totale, une concentration en nombre et une réactivité surfacique élevées. Il a été démontré que l’inhalation – la voie d’exposition la plus courante aux nanoparticules – a des effets nocifs sur les fonctions pulmonaires, et que les particules déposées dans les poumons peuvent atteindre le système sanguin en traversant les barrières de protection pulmonaire. La filtration est la méthode de contrôle des aérosols la plus simple et la plus répandue. Elle est largement utilisée dans la ventilation mécanique et la protection respiratoire. Des inquiétudes ont toutefois été formulées en ce qui concerne l’efficacité des filtres à capter les nanoparticules.

Pour obtenir un niveau satisfaisant de protection sanitaire contre les NP, les travailleurs font amplement usage d’appareils de protection respiratoire (APR) à pièce faciale filtrante (PFF). Les filtres de type N, R et P sont trois catégories de filtres respiratoires approuvés et homologués par le National Institute of Occupational Safety and Health (NIOSH). L’APR à pièce faciale filtrante N95 est l’un des plus couramment utilisés. Mis au service d’un large éventail d’industries, les masques de protection respiratoire N95 sont notamment reconnus pour la facilité avec laquelle on peut s’en débarrasser, leur faible coût et leur convenance à l’usage auquel ils sont destinés. Conformément aux normes du NIOSH (42 CFR 84, NIOSH, 1997), les filtres N95 sont approuvés pour leur capacité à filtrer au moins 95 % des particules de 300 nm à un débit d’air de 85 litres/min. Pour ses essais d’homologation, le NIOSH utilise des particules dont la taille moyenne est de 300 nm parce que ce sont celles qui pénètrent le plus facilement les filtres mécaniques. Cependant, des études antérieures ont démontré que, dans le cas des filtres chargés électrostatiquement (filtres électret), la taille des particules les plus pénétrantes (TPPP) appartient à des particules plus fines encore. Quoi qu’il en soit, il manque encore beaucoup de données pour caractériser l’efficacité des filtres respiratoires à capter les nanoparticules dans les multiples contextes de travail, notamment en ce qui concerne l’influence de la température, de l’humidité et du rythme respiratoire. Lire la suite de l'article...

Auteur : IRSST.

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