Retour du Japon ou prise en charge de colis provenant du Japon

Classé dans la catégorie : Général

Ce point d'actualité est destiné aux entreprises ayant du personnel revenant du Japon ou à celles devant prendre en charge des colis provenant du Japon. Il traite des risques professionnels suite aux rejets radioactifs de la centrale nucléaire de Fukushima.

Suite aux rejets des réacteurs nucléaires de Fukushima, des travailleurs français se sont inquiétés des risques éventuels de contamination radioactive, suite à un déplacement professionnel au Japon après le 11 mars 2011. 2 questions reviennent souvent :

  • Quelle conduite tenir quand on revient du Japon ?
  • Quels contrôles prévoir vis-à-vis des colis en provenance du Japon ?

L’INRS apporte quelques réponses, en fonction des informations officielles disponibles à ce jour.

Surveillance du territoire français par l’IRSN

En France, l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) surveille la présence dans l’air du Césium 137, représentatif des matières radioactives rejetées à longue distance lors d’un accident nucléaire. L’IRSN précise sur son site www.irsn.fr que ces concentrations sont actuellement d’un niveau trop faible sur le territoire national pour être détectées par les  balises d’alerte du réseau Téléray (résultats consultables sur le site internet de l’IRSN). Des mesures complémentaires, effectuées dans des laboratoires spécialisés sont nécessaires.

Comme l’indique l’IRSN, les concentrations relevées en France ne présentent à ce jour aucun danger pour la santé humaine et pour l’environnement.

Professionnels revenant du Japon

Les professionnels revenant du Japon sont susceptibles d’avoir été exposés à des rayonnements ionisants en fonction des  dates et du lieu de leur séjour. De façon à bénéficier d’une évaluation de leur risque d’exposition, ils peuvent contacter la cellule médicale de l'IRSN.

Contacter la cellule médicale de l’IRSN par téléphone
01.58.35.84.48 ou 01.58.35.81.35 ou 01.58.35.75.28

Après une évaluation effectuée au vu des critères concernant le séjour au Japon, l'IRSN prendra la décision de réaliser ou non un examen anthroporadiométrique de façon à vérifier l'absence de contamination ou à en évaluer le niveau.

A souligner que l’administration d’iode est efficace uniquement si elle intervient dans l’heure qui précède l’exposition et au plus tard 24 heures après l’exposition. Elle n’est pas justifiée à l’arrivée en France.

La présence de ces professionnels dans leur entreprise à leur retour du Japon ne pose aucun problème à leur environnement professionnel.

Dispositions prises pour le recensement des voyageurs revenant du Japon

D’une manière plus générale, un recensement est prévu par l’INVS des Français qui ont séjourné au Japon depuis la survenue du séisme. Ce recensement doit permettre de recueillir l’identité et les coordonnées de tous les ressortissants français ayant séjourné sur le territoire japonais depuis le 11 mars 2011, quelle que soit la durée de leur séjour, ainsi que des informations qui vont permettre d’estimer les expositions de ces personnes aux évènements, en particulier aux rejets radioactifs. Les questionnaires concernant ce recensement est téléchargeable sur le site de l’InVS.

Conduite à  tenir vis-à-vis des colis en provenance du Japon

Fret aérien

La Direction générale de l’aviation civile  (DGAC)  a mis en place des modalités des contrôles du fret aérien en provenance du Japon :

  • Chaque compagnie aérienne est responsable du contrôle pour sa cargaison.
  • Le contrôle s'effectue soit au départ avant le chargement, soit après déchargement.
  • Le fret contrôlé au départ négatif est tracé et est considéré comme fret normal à l'arrivé.
  • Le fret non contrôlé au départ est contrôlé à l'arrivé après déchargement ; en cas de contrôle positif, il sera mis de côté,  puis géré selon un protocole défini avec l'ASN et  l'IRSN.

Du fait de son obligation de sécurité vis à vis de ses salariés, il est recommandé à l'employeur de vérifier que ces contrôles ont été effectués avant de prendre livraison d'un chargement en provenance du Japon. Le risque de contamination des pièces industrielles ou colis dépend de la zone de fabrication ou de stockage :

  • Pour certaines pièces industrielles provenant des zones proches de la centrale de Fukushima, un contrôle complémentaire peut être effectué en cas de doute sur les lots transportés dans les conteneurs. Les industriels peuvent se rapprocher des organismes de contrôle (liste sur le site de l’Autorité de sûreté nucléaire pour effectuer ces contrôles complémentaires.
  • Au delà des zones proches de la centrale de Fukushima, le niveau de contamination de ces pièces devrait être faible et ne pas présenter de risque sanitaire pour les travailleurs lors de leur manipulation en France.

Fret maritime

En ce qui concerne les transports par voie maritime, le temps de transport de 1 mois environ permet de réduire spontanément la radioactivité des iodes déposés.

A ce jour, à la connaissance de l’INRS, la mise en place du contrôle n’est pas encore effectuée du fait de ce délai de transport mais pourra être envisagée par les autorités dans un deuxième temps.

Pour en savoir plus :

Auteur : INRS

Les derniers produits des risques professionnels