Ils pointent notamment un effet paradoxal : “L’obtention de la certification peut même avoir des effets démobilisateurs, l’entreprise certifiée pouvant se considérer quitte de ses obligations, y compris légales, en matière de prévention des risques professionnels".
De la sorte, ils soulignent un point capital : la sécurité et la santé au travail ne sont, par nature, jamais acquises, elles résultent d'un effort continu. Plus que la certification, nécessairement statique, les auteurs font donc la promotion d'un véritable "management de la santé et de la sécurité au travail” qui soit partie intégrante du “management global de l'entreprise”. Son objectif : impliquer toutes les parties prenantes de l'entreprise, à commencer par ses dirigeants, dans un “processus d’amélioration progressive et continue”.
Sans pour autant nous prononcer sur l'utilité des certifications, nous ne pouvons que souscrire à cette vision tant elle correspond à l'idée que nous nous faisons du document unique d'évaluation professionnelle. En effet, grâce à sa mise à jour annuelle et à la nécessaire implication des dirigeants de l'entreprise dans sa réalisation, le document unique constitue, année après année, un jalon des progrès accomplis ou à accomplir. Il constitue donc le coeur du “processus d'amélioration progressive et continue” que le CESE appel, à raison, de ses voeux.
Pour aller plus loin : “La certification des entreprises dans le domaine de la santé au travail”, juin 2010, téléchargeable librement sur le site du CESE : www.conseil-economique-et-social.fr.
Auteur : La rédaction de Point Org Sécurité