Un rapport français confirme que travail de nuit a des conséquences graves pour la santé

Le travail de nuit provoque des troubles du sommeil et du métabolisme, et de graves maladies, selon une étude de l'Agence française de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) publiée le 22 juin.

Des experts français ont, en coopération avec des spécialistes européens et américains, analysé vingt-quatre études épidémiologiques récentes.

Ils sont arrivés à la conclusion de l'existence d'un lien avéré entre le travail de nuit et des troubles du sommeil (la somnolence, notamment), ainsi que le syndrome métabolique (association de symptômes comme le surpoids, l'hypertension artérielle ou les troubles lipidiques). Les chercheurs estiment également que le travail de nuit a des "effets probables" sur la survenue du cancer du sein, du diabète de type 2 et de maladies coronariennes. L'excès de risque de cancer du sein serait dû aux perturbations des cycles biologiques.

Le travail posté est considéré depuis 2007 comme "probablement cancérogène" par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).

Selon l'enquête européenne sur les conditions de travail, qui remonte à 2015, 19 % des travailleurs européens sont engagés dans un travail de nuit. Cette enquête a mis en évidence que les salariés qui travaillent la nuit sont généralement soumis à̀ des facteurs de pénibilité physique plus nombreux, une pression temporelle plus forte (horaires, contraintes de rythmes, délais, etc.), des tensions avec leurs collègues ou le public plus fréquentes.

En savoir plus : Anses : Évaluation des risques sanitaires liés au travail de nuit (22 juin 2016) (pdf - 6,23 Mo).

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