Retraites : comment la pénibilité des salariés est évaluée

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Chargé de maintenance dans un abattoir, Marcel (tous les prénoms ont été modifiés) a été convoqué à l'antenne rennaise de la Caisse nationale d'assurance-vieillesse (CNAV), jeudi 9février. Arrivé à 60 ans, cet ouvrier espère obtenir un départ à la retraite anticipé pour pénibilité.

Son dossier est examiné en même temps que six autres par une des commissions pluridisciplinaires mises en place par la réforme des retraites de 2010. Né en 1952, Marcel devrait normalement attendre fin 2012 d'avoir atteint 60 ans et 9mois pour partir.

Mais dans le cadre du dispositif pénibilité intégré dans la réforme, il peut espérer pourvoir partir dès avril, au lendemain de ses 60 ans. Pour cela, il a dû passer les multiples étapes qui ont été prévues par les décrets d'application pour limiter le dispositif. Ainsi, doté d'un taux d'incapacité de 18 % après avoir glissé sur une plaque de glace. Il a dû prouver devant un médecin-conseil que ses séquelles étaient assimilables à ceux d'une maladie professionnelle.

Devant la commission, il doit démontrer qu'il a été soumis pendant au moins dix-sept ans à un des facteurs de risques professionnels prévus par la législation. "Je travaille en trois huit. Cette semaine, c'était 6h45 – 14 heures; la semaine prochaine, c'est de nuit. Ces horaires me fatiguent", avance-t-il devant les six personnes, dont des médecins, réunies pour juger son dossier. Lire la suite de l'article...

Auteur : Jean-Baptiste Chastand, Le Monde.

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