Bien entendu, les risques physiques traditionnels pour la santé sont très présents dans le secteur du nettoyage. Comme l'ont constaté les auteurs de l’enquête, port de charges, chutes et exposition aux produits toxiques font partie du quotidien de ces travailleurs. Directeur d’un laboratoire d'ergonomie associé à l'université d'Angers, Yves Roquelaure souligne ainsi qu’ils figurent “dans les premières places des professions les plus à risques de TMS”.

Pathologies psychosociales

Toutefois, au fil de l'enquête, d'autres types de risques ont été prioritairement confiés aux membres de l'Institut syndical européen (European Trade Union Institute, ETUI). “Ce sont, écrivent-ils, surtout les souffrances non physiques dont ils nous ont parlé : le manque de reconnaissance de leur travail, l'absence de statut social clair, le sentiment d'invisibilité et d'isolement renforcé par des horaires atypiques, entre autres…”

Le plus insidieux de ces maux est le manque de considération pouvant déboucher sur de graves pathologies psychosociales comme la dépression. Pourtant, y remédier n'est pas si compliqué. Peut-être faut-il, tout simplement, commencer par expliquer aux autres salariés et aux clients que les personnes chargées d’assurer la propreté des lieux de travail accomplissent une tâche essentielle à la bonne marche de l’entreprise et à son image et méritent, à ce titre, respect et considération ?

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Auteur : La rédaction de Point Org Sécurité