Personnellement, j'ai été victime de harcèlement moral, mais heureusement, j'en suis sorti rapidement, j'ai quitté la société après 2 mois ; une société réputée de vente de machines-outils de Toulouse. Le directeur, monsieur B., est un colérique qui part en vrille tout seul pour des raisons rarement fondées. Les conséquences de ses sautes d'humeur sont importantes, justement du fait qu'il y ai décalage entre la réalité et les reproches réguliers, de quoi en perdre ses repères. Il devait avoir également un besoin de domination, il hébergeait un des employés dans une maison au fond de sa propriété, ce qui devait avoir dépanné l'employé au début lorsqu'il cherchait un logement mais qui s'est vite révélé comme un piège psychologique efficace. Cet employé ramenait le chien de monsieur, passait la tondeuse (chez lui et chez la mère de monsieur B.), en plus de son travail bien sûr… Heureusement, il a également réussi à se défaire de son emprise. Le turn-over était incroyable, 5 employés en 2 mois pour un effectif d'une vingtaine de personnes.

J'ai vécu un mois tranquille (le temps de me former) puis je me suis retrouvé à avoir la peur au ventre tous les matins sur le trajet, à avoir du mal à m'endormir, je restais éveillé tard pour pouvoir m'endormir d'épuisement, pour ne pas avoir à penser au lendemain dans mon lit. Le jour où j'ai pris ma décision de quitter la société, je n'ai prévenu personne et j'ai envoyé mes clés dans l'enveloppe qui contenait ma démission. J'ai mis ensuite de longs mois à ne plus y penser, mais même maintenant, après 4 ans, les souvenirs sont bien toujours présents.

Si vous connaissez quelqu'un ayant vécu une situation de harcèlement moral, soyez indulgents, les séquelles sont bien réelles. Les conséquences aussi sont importantes, imaginez avoir fini sur le capot d'une voiture alors que vous avez traversé avec insouciance sur les passages cloutés, ne pensez vous pas que la prochaine fois vous y regarderez à deux fois ? Et après ça, laisserez-vous autant de liberté à vos enfants dans la rue ? Imaginez maintenant une victime de harcèlement moral passant un entretien pour un nouveau travail, je puis vous assurer qu'elle cogitera sur le caractère de son futur employeur…

Une petite citation : " L'enfer c'est la suppression de la raison ".