Du CHSCT au CSE

Classé dans la catégorie : Général

Le CSE déspécialise la santé au travail et désenclave l’IRP qui en traite. Il est le reflet de notre mode de compréhension contemporaine de la santé au travail. Comment en est-on arrivé là ? Analyse historique, institutionnelle et stratégique.

L’idée selon laquelle la disparition du CHSCT et sa fusion au sein d’une instance généraliste, le comité social et économique (CSE), sont propices à l’amélioration de la prévention dans l’entreprise ne va pas de soi. Intuitivement, l’existence d’une instance spécialisée dédiée aux questions de santé et sécurité ne peut qu’être un moyen de mieux adresser ces sujets dans l’entreprise. Sa suppression apparaît spontanément comme une régression. S’agissant de la santé au travail de millions de travailleurs(euses), il faut prendre ces objections au sérieux et se garder de considérations incantatoires sur les vertus supposées d’une approche systémique de la santé au travail1. En premier lieu, un détour historique s’impose pour comprendre et mieux décrypter les ressorts et les déterminants qui ont conduit à une telle évolution. Il convient ensuite d’observer la façon dont le paysage institutionnel s’est constamment adapté au cours des décennies, le CHSCT ayant connu des évolutions importantes dans un environnement de la santé au travail lui-même en mouvement. Il convient alors d’examiner si la manière dont les nouvelles instances redistribuent les rôles est de nature à répondre aux enjeux contemporains de la santé au travail. Lire la suite de l'article...

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