Comment agir après un burn-out dans une équipe ?

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Les dernières études réalisées à propos du burn-out laissent entendre que près d’un salarié sur 6 serait en situation ou sur le point de vivre une situation d’épuisement professionnel. Si la méthodologie utilisée pour quantifier ce phénomène ne fait pas consensus à l’heure actuelle, il n’en est pas moins vrai que les cas de burn-out semblent s’intensifier. Au-delà de l’enjeu individuel et des modes de prise en charge de celles et ceux qui à trop s’être enflammés se sont consumés, quelle prise en charge collective dans les entreprises ?

Lorsqu’un salarié est victime d’un burn-out et qu’il quitte temporairement l’entreprise dans le cadre d’un arrêt de travail, il est capital de ne pas négliger ceux qui vivent l’impact émotionnel par personne interposée ; c’est à dire les collègues qui assistent à ce départ souvent brutal et violent. Spectateurs de la souffrance et de la détresse de leur collègue, ils ressentent régulièrement des émotions négatives (tristesse voire culpabilité et sentiment d’impuissance) et sont eux-mêmes exposés aux mêmes facteurs de risques organisationnels que celui qui vit le burn-out.

Il s’agit alors pour l’employeur d’assumer sa responsabilité relative à l’obligation de préserver la santé physique et mentale de ses équipes et de protéger ceux qui sont restés débout quand l’un d’entre eux est tombé.

Pour y parvenir, une démarche SIMPLE en 6 étapes est efficace :

  1. Soutenir les collègues de la personne en burn-out pour libérer les émotions négatives, déculpabiliser et apprendre à se protéger soi-même. Un psychologue du travail est essentiel pour mener cet accompagnement ;
  2. Identifier avec les membres de l’équipe les facteurs organisationnels qui ont précipité le burn-out de leur collègue. Pour mémoire, l’échelle de Maslach en compte 6 principaux : manque de contrôle, surcharge, manque de reconnaissance et de soutien, sentiment d’iniquité, conflit éthique ;
  3. Matérialiser avec l’équipe des actions concrètes qui visent à réduire ces risques à la source (prévention primaire) ou à savoir mieux y faire face (prévention secondaire) ;
  4. Protéger l’équipe en mettant en place les actions ad hoc aussi rapidement que possible. Il doit s’agir d’une priorité pour l’employeur comme pour l’équipe ;
  5. Lister chaque mois les actions efficaces et réajuster le fond ou la forme en fonction de la réalité des effets positifs ;
  6. Etendre les actions aux autres équipes de l’entreprise afin de diffuser les bonnes pratiques de prévention.

Grâce aux 6 étapes de la méthode SIMPLE, il est désormais possible de passer du traitement des symptômes à l’évitement de la maladie, de la prévention tertiaire à la prévention primaire. En parallèle, la restauration d’un environnement de travail sain facilitera considérablement le retour au travail du salarié lorsqu’il s’en sentira en capacité.

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