TMS : comment les fabricants de produits d’accès et de travail en hauteur peuvent contribuer à réduire ce problème de santé public ?

En France, les troubles Musculo-squele3ques (TMS) figurent au premier rang des maladies professionnelles les plus répandues, tout secteur confondu. Elles sont responsables d’une quinzaine d’affections du dos, des épaules, du coude, de la main, du genou et de la rotule (tendinite du talon d’Achille). Selon OPPBTP, le secteur du BTP est particulièrement touché avec 9 maladies professionnelles sur 10 et 9 arrêts de travail sur 10. Et malheureusement, ce phénomène est en progression de 20 % par an.

On dénombre 4 grandes causes de TMS : les situations de travail, les charges et positions, les facteurs personnels et certains facteurs aggravants tels que le climat, le stress... Face à ce constat sans appel, les fabricants “sérieux” de produits d’accès en hauteur ont intégré depuis de nombreuses années cette problématique et proposent des solutions innovantes pouvant agir sur trois d’entre-elles.

La sécurité reste le principal objectif des fabricants qui s’intéressent de près aux TMS et étudient le poids, l’ergonomie et l’adaptabilité de leurs produits afin de minimiser leur impact sur le corps humain. En effet, 27 % des accidents du travail sont liés à l’accès en hauteur et celui-ci reste la 2e cause de mortalité dans l’environnement professionnel.

Comment réduire le poids des produits parfois conçus pour accéder à des hauteurs supérieures à 100 m ? Comment réceptionner des charges de 500 kg ? Comment résister à des vents de plus de 100 km/h ou à des projections de produits chimiques ? Pour répondre à ces situations à risques, 2 axes de développement sont possibles : la conception et la matière. Ainsi toute l’expertise des bureaux de R&D est mobilisée afin d’optimiser les structures, de supprimer la matière non indispensable, de dimensionner les montants en fonction des besoins et des environnements prévus. Innover consiste donc souvent à développer des gammes adaptées aux métiers voire aux régions.

A titre d’exemple, on sait qu’un finisseur d’intérieur déplacera 300 fois par jour sa plateforme, ainsi chaque kilo gagné aura un impact sur sa vie d’artisan de plus de 3 000 tonnes. L’axe est donc de favoriser l’utilisation de matériaux légers qui nous amène à réfléchir à des composites nouveaux dans le domaine, comme ceux déjà utilisés les secteurs de l’aéronautique et de l’automobile. Encourager le grutage est également une voie, tout comme l’utilisation des produits de stockage, comme les racks, les remorques ou les monte-matériaux, qui suppriment des efforts et des interventions humaines.

La R&D travaille aussi sur l’ergonomie qui est essentielle lors des manipulations mais également lors des utilisations. La priorité est de faire en sorte de respecter des positions naturelles lors des chargements, des déchargements ou des déplacements des produits.

Enfin un dernier axe d’amélioration est à l’étude : il s’agit de l’adaptabilité. Là encore, elle dépend des besoins et des contraintes de chaque corps de métier. Certaines adaptations paraissent évidentes pour soulager le corps telles que les marches, les passages de portes, les différences de sols qui sont franchis des dizaines de fois par jour par l’artisan. En revanche d’autres sont moins intuitives mais aussi primordiales, notamment les outils et leurs utilisations ou encore les agressions extérieures (ciments, huiles, acides, électricité...) subies par l’artisan. Chaque adaptation permettra à l’utilisateur d’éviter une contrainte, comme changer de produits ou compléter son installation.

En conclusion la clé de l’avenir des produits d’accès en hauteur réside dans la capacité des fabricants à adapter leurs produits aux contraintes et besoins de leurs utilisateurs. L’observation de l’environnement de travail et une collaboration étroite avec l’utilisateur sont donc des critères fondamentaux...

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