Semaine de la QVT du 17 au 21 juin : retour au bon sens ?

Ce lundi marque l'ouverture de la 16ème Semaine de la Qualité de Vie au Travail. Traditionnellement les entreprises sont invitées à présenter ce qu'elles ont mis en place pour répondre aux enjeux du bien-être au travail et faire valoir leurs innovations éventuelles.

Personne ne peut contester que la qualité de vie au travail soit nécessaire pour que les collaborateurs puissent réaliser ce qui est attendu dans leurs fonctions. Pourtant avec le recul du temps, force est de constater qu’au-delà d'une volonté affichée, les conditions dans lesquelles le travail réel se fait, reste bien souvent en deçà des espoirs que la QVT avait fait naître il y a quelques années.

deux peluches jaune type smiley sur un banc Des méthodes à revoir ?

On peut constater - sans généraliser - que certaines organisations perdurent dans des modes de fonctionnement que les chercheurs en Sciences Humaines ont pointé depuis plusieurs années pourtant, comme non qualitatives voire ayant un impact négatif sur la performance : projets informatiques déployés trop rapidement à l'ensemble de tous les services, sur-contrôle des tâches, reporting sans utilité qui consomment du temps aux managers, objectifs flous avec injonctions paradoxales, délais de plus en plus courts pour faire, etc...

On a vu fleurir également des projets à la limite de l'infantilisation des collaborateurs sous prétexte de créer une bonne ambiance avec des solutions ludiques. On prône à défaut de supprimer le stress, de mettre en place des séances sportives pour détendre les salariés et les maintenir en bonne santé... Bientôt les restaurants d'entreprises calculeront sans doute les calories exactes à faire ingérer pour maintenir les salariés en forme au travail et éviter la somnolence post-prandiale. Tout cela viserait à faire de la sphère professionnelle, un nouveau territoire où un bonheur sous contrôle, serait à portée de main. De nouvelles fonctions de chief happiness officer sont même apparues récemment pour gérer les éléments constitutifs du bonheur au travail.

Peut-on tout simplement rappeler que les salariés sont beaucoup plus raisonnables dans leurs attentes ? Ils plébiscitent la reconnaissance de leurs efforts, des moyens pour pouvoir faire du bon travail, à savoir du temps, des instructions claires, l'appui de leurs collègues et de leur hiérarchie si besoin, de l'autonomie hors des procédures qui les ligotent, la possibilité de donner leur avis sur ce qui concerne leurs pratiques quotidiennes...

Sommes toutes il s'agit là de mesures élémentaires de bon sens à mettre en place. Peut-être la cuvée 2019 nous offrira-t-elle de bonnes surprises ? Qui sait ?

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