L’Anses publie son second rapport sur les néonicotinoïdes

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Néonicotinoïdes : l’Anses publie son second rapport d’étape sur les alternatives et les conclusions de ses travaux d’expertise sur l’impact sur la santé humaine de ces substances actives

En application de la loi « Pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages », l’Anses a engagé des travaux visant à évaluer des alternatives chimiques et non chimiques à l’usage de préparations phytopharmaceutiques à base de néonicotinoïdes, dont le rapport final sera publié au second trimestre 2018. Dans le second rapport d’étape publié ce jour, les alternatives aux usages sur vigne, betterave industrielle et fourragère, céréales à paille, maïs et laitue ont été identifiées et des indicateurs de risques leur ont été appliqués. Ces éléments seront intégrés dans un rapport final qui concernera l’ensemble des usages phytopharmaceutiques des néonicotinoïdes, ainsi qu’une actualisation des alternatives identifiées pour chaque usage. Concernant l’impact des néonicotinoïdes sur la santé humaine, l’expertise réalisée à la demande des ministres chargés de la santé et de l’environnement ne met pas en évidence d’effet nocif, pour des usages respectant les conditions d’emploi fixées par les autorisations de mise sur le marché. Toutefois, s’agissant du thiaclopride, compte tenu des caractéristiques de danger de la substance et de l’accroissement important de son utilisation, l’Agence recommande de réduire au maximum ses usages.

La loi « Pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages » du 8 août 2016 (article 125) prévoit l’interdiction de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques contenant des substances actives de la famille des néonicotinoïdes ainsi que des semences traitées avec ces produits à compter du 1er septembre 2018. La loi prévoit également que des dérogations pourront être accordées jusqu’au 1er juillet 2020 sur la base d’une comparaison établie par l’Anses sur les bénéfices et les risques liés aux usages de ces produits avec ceux de produits de substitution ou de méthodes alternatives.

Dans ce contexte, l’Anses a été saisie par le ministère chargé de l’agriculture afin de réaliser une évaluation mettant en balance les risques et les bénéfices des préparations phytopharmaceutiques à base de néonicotinoïdes et de leurs alternatives chimiques et non chimiques. Les ministères en charge de la santé, de l’environnement et de la biodiversité, ont également chargé l’Anses de réaliser une expertise approfondie concernant les impacts sur la santé humaine de l’ensemble des substances néonicotinoïdes autorisées au niveau national, quels que soient leurs usages : phytopharmaceutique, biocide ou en tant que médicament vétérinaire. Lire la suite de l'article...

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