Dans les petites entreprises, agents cancérogènes, postures pénibles et vibrations sont plus fréquents

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En quoi la taille de l'entreprise influence-t-elle l'exposition aux risques professionnels ? Quels risques sont plus fréquents dans les petites entreprises, et à l'inverse, dans les plus grandes ? Réponses en infographies.

Les salariés sont plus exposés à tel ou tel risque selon la taille de l'entreprise dans laquelle il travaille. C'est ce qu'a voulu montrer la Dares dans une étude intitulée "Les expositions aux risques professionnels dans les petits établissements en 2010" publiée le 31 juillet 2017, et issue des résultats de l'enquête Sumer (surveillance médicale des expositions aux risques professionnels) de 2010.

Dans les TPE, un risque cancérogène plus élevé...

Il ressort de la publication que les salariés des TPE (moins de 10 salariés) sont plus exposés aux agents chimiques cancérogènes (13 % contre 10 % pour l'ensemble des salariés, voir ci-dessous). Cette surexposition est en plus aggravée par le fait que les protections individuelles et collectives y sont moins souvent mises à disposition : 34 % des salariés des tous petits établissements ne disposent ni de protection individuelle ni de protection collective, contre 24 % des salariés des entreprises de plus de 200 salariés. La Dares liste une série de raisons pouvant expliquer ce décalage : dans les grands groupes, politique de prévention davantage formalisée, moyens financiers pour substituer les substances dangereuses, et recours à la sous-traitance aux TPE de certaines activités exposantes. "En outre, les employeurs des TPE/PME semblent moins conscients de ces expositions", estiment les auteurs de l'étude.

... même chose pour les exposition à la conduite et aux vibrations...

Les postures pénibles concernent un peu plus les salariés des TPE/PME que ceux des grandes entreprises. Ainsi, 28 % des travailleurs de TPE sont exposés à des postures pénibles plus de deux heures par semaine, contre 20 % des travailleurs d'entreprises de plus de 500 salariés (voir ci-dessous) et alors que la moyenne nationale est de 25 %, toujours selon les chiffres issus de l'enquête Sumer 2010. D'après la Dares, cela s'expliquerait par leurs métiers (ils sont plus souvent ouvriers) et à leurs secteurs d'activité (ils travaillent plus souvent dans l'agriculture et le BTP). Même constat pour l'exposition aux machines et outils vibrants : plus l'entreprise est grande, moins de salariés sont exposés. Les employés des TPE/PME sont également davantage exposés au risque routier puisque 20 % de ceux travaillant dans les TPE (et même 23 % pour les PME) conduisent sur la voie publique plus de deux heures par jour, contre environ 12 % pour les établissements de plus de 200 salariés.

... mais pas pour les RPS

A l'inverse, les très petites entreprises sont moins concernées par les risques organisationnels et psychosociaux. Les contraintes de rythme sont plutôt moins fréquentes chez elles (voir ci-dessous). Ainsi, 22 % des travailleurs des TPE subissent au moins trois contraintes de rythme de travail, contre 31 % pour les PME et même 39 % pour celles employant entre 200 et 499 personnes.

Les relations internes sont également plus favorables dans les TPE et PME, relève la Dares. Par exemple, les salariés y sont moins nombreux à souffrir d'un manque de reconnaissance ou à être exposés à des comportements hostiles.

 

 

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