Travail par grand froid : des précautions simples pour réduire les risques

L’hiver est là et, avec lui, des risques spécifiques que doivent prendre en compte les employeurs et les travailleurs. Voici, sans prétendre être exhaustif, quelques actions à mettre en oeuvre pour faire face efficacement à la chute des températures.

1 - Recenser les risques spécifiques du travail en période hivernale dans le document unique et évaluer la pénibilité qui en résulte

Les risques induits par les conditions météorologiques hivernales doivent être spécifiés dans le document unique d'évaluation des risques (DUER) afin de permettre l’adoption de mesures destinées à les atténuer. Enfin, rappelons que les “températures extrêmes” font partie des facteurs de risques à mentionner dans les fiches individuelles d'exposition à la pénibilité.

Pour aller plus loin :
Voir notamment Altersécurité n°70, 71 et 72 consultables sur www.altersecurite.org.

2 - Adapter l'organisation du travail et les équipements individuels aux températures

“Fatigue accrue, perte de dextérité… Le froid peut avoir des répercussions sur la qualité du travail et provoquer directement ou indirectement des accidents. L’effet d’ordre général le plus sérieux est l’hypothermie. Ses conséquences peuvent s’avérer dramatiques : troubles de la conscience, coma, voire décès”, soulignent les experts de l'INRS. Ils rappellent aux employeurs la nécessité de “d’organiser le travail, d’aménager des locaux de pause chauffés, de fournir des équipements de travail adaptés et des vêtements de protection aux salariés.” tout en énonçant les recommandations suivantes à l'intention des travailleurs :

  • “En cas de journées froides et venteuses, reportez, si vous en avez la possibilité, vos déplacements et journées de travail à l’extérieur” ;
  • “Portez des vêtements adaptés, un bonnet et des chaussures antidérapantes” ;
  • “Quand vous êtes au froid, essayez de rester en mouvement. Alternez les phases d’activité et les pauses dans un espace chauffé (mais pas surchauffé)”.
  • “Mangez régulièrement et pensez à vous hydrater avec des boissons chaudes” ;
  • “Apprenez à reconnaître les signaux d’alerte de l’hypothermie (voir schéma ci-dessus réalisé par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé)”.

Pour aller plus loin :
www.inrs.fr/accueil/header/actualites/prevenir-maladie-hivernale.html

3 - Réduire ses déplacements et s'y préparer davantage

Le froid affecte les conditions de circulation et accentue considérablement les risques d'accident. Il convient donc, lorsque c'est possible, de reporter ses déplacements et, à défaut, de veiller à :

  • bien les préparer en se renseignant sur les conditions météorologiques afin d’adapter les itinéraires et d’anticiper la durée du trajet ;
  • disposer d'un véhicule révisé et doté d'équipements adaptés aux conditions météorologiques : pneus neiges, chaînes, etc.
  • disposer dans le véhicule d'une couverture, d'une boisson chaude et d'un téléphone portable chargé.

Pour aller plus loin :
www.sepr-route.fr./SEPR_WEB/FR/parutions-1-4-revue_prevention_routier_dans_l_entreprise.awp.

4 - Prévenir la transmission des maladies hivernales

L'hiver est propice à la propagation des maladies comme la grippe ou la gastro-entérite. Toutefois, comme le rappelle l'INRS, “des gestes simples permettent de réduire les risques de transmission” à tout le collectif de travail. Il est ainsi recommandé de :

  • “Se laver les mains plusieurs fois par jour”, ce qui implique de mettre à disposition des travailleurs du savon liquide et des essuies-mains en papier à usage unique ou un dispositif de séchage par soufflerie ;
  • “se couvrir la bouche et le nez avec sa manche ou un mouchoir en cas de toux ou d’éternuements” ;
  • “procéder à l'aération régulière des locaux de travail pour renouveler l’air”.

Pour aller plus loin :
www.inrs.fr/accueil/header/actualites/prevenir-maladie-hivernale.html

Auteur : La rédaction de Point Org Sécurité

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