Cette lacune vient d'être en partie comblée par une étude de l’Institut de veille sanitaire (InVS) sur la mortalité par suicide des salariés masculins de 1976 à 2002.
Pas d'augmentation depuis 1976
Fait remarquable : selon les données collectées, “on ne constate pas d’évolution notable au cours du temps. Sur la période 1976-2002, le taux standardisé de mortalité par suicide est estimé à 25,1/100.000”.
Des secteurs d'activité exposés
En revanche, les taux de mortalité diffèrent sensiblement selon les secteurs d’activité. Les auteurs de l'étude soulignent ainsi que “le secteur de la santé et de l’action sociale présente le taux de mortalité par suicide le plus élevé (34,3/100.000) puis viennent ensuite les secteurs de l’administration publique - en dehors de la fonction publique d’État - (29,8/100.000), de la construction (27,3/100.000) et de l’immobilier (26,7/100.000)”.
De très fortes disparités socio-professionnelles
De même, l'étude confirme l'existence de fortes disparités entre les groupes socioprofessionnels. L'étude relève “des taux de mortalité près de trois fois plus élevés chez les employés et surtout chez les ouvriers par rapport aux cadres”.
Pour aller plus loin : l'étude complète est téléchargeable sur le site de l'InVS à l'adresse suivante : http://www.invs.sante.fr/publications/2010/suicide_activite_professionnelle_france/index.html
Auteur : La rédaction de Point Org Sécurité