Nuisances physiques : mauvaises vibrations !

Les véhicules, les engins de chantier ou les machines portatives font vibrer les corps et sollicitent les organismes. Lombalgies, lésions articulaires, troubles vasculaires, atteintes des terminaisons nerveuses, plusieurs millions de salariés français sont directement exposés. Des solutions de prévention existent pour limiter les effets néfastes des vibrations.

Dans les entreprises françaises, les sources de vibrations peuvent être multiples. Sur l'ensemble du territoire, on recense près de 130 000 engins de chantiers, 200 000 chariots élévateurs, 1 million de tracteurs agricoles et forestiers, plusieurs millions de camions, de véhicules utilitaires et de machines portatives ou guidées à la main vibrantes (perforateurs, burineurs, meuleuses...). Environ 10 % des travailleurs français soit près de 2 millions de personnes sont exposés aux tremblements, secousses et trépidations de leurs instruments de travail. Les secteurs du BTP, des transports, de la logistique et de l'agriculture sont les premiers concernés.

Des atteintes multiples

Pour les conducteurs d'engins, soumis à des vibrations transmises à l'ensemble du corps, la lombalgie constitue le risque principal. Les salariés qui manipulent fréquemment des machines à main rotatives (meuleuses, scies...) peuvent être, pour leur part, exposés à des atteintes vasculaires (syndrome de Raynaud) et nerveuses des bras et des mains. Ceux qui utilisent régulièrement des outils percutants (marteaux-piqueurs, perforateurs) peuvent développer à long terme, des lésions ostéo-articulaires des coudes et des poignets (arthrose). Certaines de ces affections, très douloureuses, peuvent contraindre les salariés victimes à changer de profession.

Seuils d'action et valeurs limite

Le risque de survenue des pathologies est fonction de la dose de vibrations sur une journée de travail. Pour lutter contre les effets sur la santé, une récente directive européenne a introduit des valeurs limite d'exposition. Ainsi, dès que la dose de vibration reçue par les conducteurs de véhicules ou d'engins (vibrations transmises à l'ensemble du corps) dépasse 0,5 m/s2 sur une journée de 8 heures. Pour ce qui concerne les utilisateurs de machines portatives (vibrations mains/bras), le seuil d'action et la valeur limite ont été respectivement établis à 2,5 et 5 m/s2 pour 8 heures.

Identifier les postes à risque

La démarche de prévention doit s'appuyer sur l'évaluation des risques. Il s'agit dans un premier temps de dresser l'inventaire des postes concernés et de quantifier la durée et l'intensité des expositions. Certains équipements nécessitent une attention particulière. Une récente enquête réalisée par l'INRS montre que l'exposition des conducteurs des engins de chantier en roulement, des transpalettes à conducteur porté, des tracteurs agricoles ou encore des camions se situent au-delà des valeurs nécessitant la mise en œuvre d'actions de prévention. De même, l'exposition des opérateurs de marteaux-piqueurs, de burineurs ou de certaines machines rotatives vétustes est susceptible de dépasser les seuils réglementaires. Les données transmises par les fabricants peuvent être des indices utiles pour le repérage. Il faut cependant les manier avec précaution car les valeurs déclarées sont généralement mesurées dans des conditions expérimentales très éloignées des conditions réelles d'utilisation. Sur le site de l'INRS, un questionnaire en ligne permet d'évaluer en quelques clics la dose vibratoire reçue par les conducteurs de machines mobiles. Pour des informations plus précises en particulier pour valider une solution de prévention, il est nécessaire d'effectuer des mesures. Même si l'instrumentation s'est fortement simplifiée, le recours à un consultant spécialisé s'avère souvent nécessaire.

Agir contre les vibrations

Si les risques sont avérés, les salariés exposés doivent être informés et faire l'objet d'un suivi spécifique par les services de santé au travail. Des actions doivent également être mises en place afin de réduire la durée et l'intensité des expositions. Il est possible d'agir sur l'organisation du travail : rotation des salariés sur différents postes, mise en place de "pauses vibratoires", entretien des sols pour éviter les cahots, limitation de la vitesse de circulation des engins... L'acquisition du matériel doit faire l'objet d'un soin particulier. On choisira de préférence les machines portatives intégrant des protections contre les vibrations (poignées antivibratiles, dispositif anti-balourd) et les véhicules équipés de systèmes de suspensions en bon état. Pour les engins mobiles, le choix du siège à suspension constitue un! élément crucial. Un siège bien adapté, bien entretenu et bien réglé contribue à réduire fortement les risques liés aux vibrations.

Pour en savoir plus :

Réactions...

tchi le :

bonjour, voici ma situation. j'habite à la campagne à 10 m du voisin. celui ci a installé une pompe à chaleur qui émet des vibrations cela depuis octobre. celles ci troublent notre sommeil jusqu'à nous empecher de dormir pusque ou qu'on se mette ça tremble.
il y a deux ans on a fait creuser pour mettre un assainissement non collectif y a t il un lien ?
est à moi de faire qq chose ou au voisin ?
ma maison est elle aussi en danger ?
les vibrations abîment elle l'ouïe ? j'ai une fille de 10 ans qui dit ne rien sentir alors que qd je vais dans sa chambre je ressens ces vibrations.
qu'est ce que je peux faire ? le voisin est averti mais s'en fout royalement.
Merci pour votre réponse

Webmaster le :

Bonjour,

J'ai vu dernièrement un reportage sur les énergies renouvelables et leurs avantages / inconvénients. Dans ce reportage, ils montraient effectivement de grosses différences entre les modèles de pompes à chaleur au niveau bruit. Il y avait le cas d'une personne effectivement dérangée par le bruit de la pompe à chaleur du voisin, et la seule solution qui s'offrait à lui (dans la mesure où le voisin ne voulait pas changer son équipement) était de faire un procès pour trouble du voisinage et nuisance sonore. Par contre, il s'était équipé avec un sonomètre pour faire lui même des relevés, avec les heures de fonctionnement de la pompe à chaleur du voisin. C'est certainement une procédure longue et relativement couteuse (avocat...).

Concernant votre maison, je ne vois pas pourquoi elle serait en danger, les vibrations sont trop faibles pour cela.

Quant aux problèmes auditifs, les enfants et les adultes n'ont pas les mêmes sensibilités (gammes de fréquence). D'autre part, le niveau sonore des vibrations est trop faible pour engendrer des problèmes auditifs, c'est uniquement psychologique et non physiologique... je veux dire par là que c'est notre cerveau qui fini par faire une fixation sur ce qu'il perçoit, sans vouloir minimiser la réalité des troubles que vous subissez.

Je vous souhaite bon courage, car la résolution de ce problème sera longue.

jcbruit le :

Bonjour,

Le reportage France 2 envoyé spécial à été tourné chez moi et les vibrations que
vous décrivez nous les subissons depuis Mars 2007 , à table il faut augmenter le son de la télé pour couvrir ces vibrations qui traversent les murs ( en terre épaisseur 80 cm,
vitrage 4/12/4 ) .Sans quitter la table de la cuisinne si la pompe s'arrête cette pression
auditive disparait et la vie redevient normale, une seule solution il faut se battre
assistance juridique maison si vous en avez une, puis expert en acoustique .
Cette vibration porte un nom l'émergence spectrale voir site les comparateurs
bruit pompe à chaleur , adhérez à l'AABV Association Anti bruit de voisinnage où nous pourrons vous aider .Surtout ne rester pas à subir Agissez .

Webmaster le :

Merci pour toutes ces infos précieuses pour les personnes qui subissent ce type de nuisances.

tchi le :

merci beaucoup jcbruit pour vos conseils.J'ai vu le doc de france 2 suite à votre message et je vous encourage et souhaite que votre santé tienne le coup.
Car vous aviez l'air KO et le temps passe avec ces nuisances et laisse des traces...
Je vais moi aussi essayer d'obliger mes voisins à prendre des dispositions pour nous laisser dormir et arrêter de nous abîmer les oreilles. AABV a bien une antenne dans chaque région par ex en nord pas de calais ?

jcbruit le :

Pour répondre à tchi,
j'ai vérifié et il existe effectivement un délégué AADV en NORD PAS DE CALAIS,
pour plus d'infos je vous invite à consulter ce site http://nuisances.advt.free.fr
A bientôt.

jcbruit le :

Une erreur dans l'adresse e.mail il faut noter http://nuisances.advtv.free.fr
j'ai oublié le v après le t.
Un autre site très intéressant est celui des experts judiciaires taper sur un moteur
de recherche CNEJAC , collège national des experts judiciaires en acoustique
plein d'infos et d'explications sur le bruit et la gêne sonore .

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