Patronat et syndicats signent l'accord sur le stress au travail

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Les cinq organisations syndicales françaises (CGT, CFDT, CFTC, FO et CFE-CGC) et les trois patronales (Medef, CGPME, UPA) ont signé le 24 novembre à l'unanimité l'accord sur le stress au travail conclu en juin dernier. Cet accord transcrit en droit français un accord-cadre européen signé en octobre 2004 par la CES et trois organisations patronales européennes. Le texte stipule notamment que "dès qu'un problème de stress au travail est identifié, une action doit être entreprise pour le prévenir, l'éliminer ou à défaut le réduire".

Sommaire :

L'accord-cadre européen

Les partenaires sociaux européens - la CES, l'UNICE, l'UEAPME et le CEEP - ont signé le 8 octobre 2004, un accord-cadre concernant le stress au travail

Texte de l'accord-cadre [EN]

Cet accord-cadre européen représente une avancée certaine par rapport à la directive-cadre sur la santé et la sécurité (89/391/CE) :

  • le stress y est reconnu comme une préoccupation européenne commune des employeurs, des travailleurs et de leurs représentants;
  • il ajoute nommément le stress au travail et ses facteurs causaux aux risques vis-à-vis desquels une démarche préventive doit être réalisée;
  • il fournit un cadre général à la prévention,  à l’élimination et à la gestion des facteurs de stress (stresseurs): l’organisation, le contenu et l’environnement de travail sont concrètement visés;
  • une série d’exemples précisent ces facteurs de manière pertinente sans, toutefois, tomber dans le travers d’une liste qui aurait pu engendrer erreurs et omissions;
  • la responsabilité des employeurs est bien définie  et la participation et la collaboration des travailleurs et de leurs représentants dans la mise en œuvre de mesures anti-stress (entendez de lutte contre les stresseurs) font partie intégrante du projet d’accord;
  • le projet est orienté vers l’action, vers la prise de mesures anti-stress;
  • le stress exogène à l’entreprise et aux conditions de travail est pris en compte s’il produit des effets au sein-même de l’entreprise ("stress importé").

Le calendrier d’application de l’accord et le suivi, documenté, de sa mise en œuvre constituent des progrès par rapport à l’accord de même nature sur le télétravail.

Sous l’angle de la prévention, certains aspects du projet d’accord-cadre devront, lors de sa mise en œuvre, être clarifiés par les syndicats comme:

  • la pression mise sur les personnes qui, à court terme, pourrait être considérée comme "positive",
  • comment privilégier les aspects collectifs de l’élimination et de la prévention du stress au travail.

Pour en savoir plus :

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