Marge de manœuvre : observer les variations plutôt que la moyenne

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Le métier de manutentionnaire, qui est varié, est également une occupation où les blessures sont fréquentes, notamment en raison des nombreuses charges à soulever et à transporter. « Le site de lésion principale est le dos. C’est un corps de métier vraiment touché par ce type de blessure », explique Philippe Corbeil, professeur-chercheur au Département de kinésiologie de l’Université Laval. L’IRSST a d’ailleurs, depuis le début des années 2000, financé de nombreuses recherches sur les manutentionnaires, dont celle que Philippe Corbeil a menée en collaboration avec André Plamondon de l’IRSST, et Denys Denis du Département des sciences de l’activité physique de l’UQAM.

Comprendre la variabilité

Les chercheurs ont ainsi réanalysé des données préalablement récoltées par André Plamondon et ses collègues. Ces études observaient la même tâche dans un même contexte, mais exécutée par des travailleurs aux profils différents : travailleurs expérimentés et novices, hommes et femmes, et travailleurs en surplus de poids.

Si l’étude des moyennes est intéressante, le chercheur spécialisé en biomécanique humaine voulait ici explorer les variations individuelles. « Quand on prend des comportements moyens, on retrouve une grande variation autour de la moyenne. Les analyses ignorent souvent ces variations », constate Philippe Corbeil. Faire la « moyenne » d’un mouvement peut créer un mouvement que, finalement, personne n’exécute en milieu de travail. Lire la suite de l'article...

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