Risque suicidaire : enjeux et responsabilité

Classé dans la catégorie : Général

Les suicides reliés à l’activité professionnelle ne font pas qu’engendrer l’émotion dans l’entreprise, ils entraînent aussi des conséquences juridiques graves.

Mardi 25 mars 2009, Philippe W., délégué syndical CGT d’une manufacture de porcelaine, PME en crise, s’est donné la mort… Dans un courrier laissé dans le local syndical de l’entreprise, il justifie son geste en évoquant des « pressions » professionnelles trop fortes et il demande que son suicide soit qualifié en accident du travail. Aussitôt, les journaux, radios, télévisions ont relayé et commenté l’information.

Depuis la fin de 2006, les suicides sur le lieu de travail ou attribués aux conditions de travail ont fait irruption dans la sphère médiatique : EDF, Renault, Peugeot, Sodexho. Dans ces affaires, le travail apparaît au centre du désespoir ayant conduit ces salariés à mettre fin à leurs jours. Contraintes, état de stress, dépression... un enchaînement infernal qui est de nature à favoriser un passage à l’acte.
S’il n’existe pas de statistiques sur le suicide au travail ou lié au travail, plusieurs études avancent un nombre de l’ordre de 400 annuellement. La France serait l’un des pays industrialisés les plus touchés par le suicide avec 11 000 décès enregistrés chaque année (1).
Cette médiatisation des suicides sur le lieu de travail ou dans le contexte professionnel a fait prendre conscience à l’ensemble des acteurs que les risques psychosociaux ne devaient pas être considérés comme des sous-risques et qu’il appartient désormais aux entreprises de les prendre en compte.

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Source : Les Cahiers du DRH, n°152

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