REACH : les sensibilisants respiratoires enfin reconnus comme substances extrêmement dangereuses

Classé dans la catégorie : Institutionnels

Les allergies respiratoires aux produits chimiques sont fréquentes sur les lieux de travail. Selon les estimations de l'ETUI, elles représentent au minimum 14 % des maladies professionnelles reconnues chaque année en Europe.

Le comité scientifique de l'Agence européenne des produits chimiques (ECHA), chargé d'identifier les substances extrêmement préoccupantes, a reconnu le 13 décembre que trois sensibilisants (1) respiratoires devaient être reconnus comme "substance extrêmement préoccupante" (substance of very high concern, SVHC).

C'est la première fois que des sensibilisants vont être inclus dans la liste candidate des substances pour lesquelles une autorisation d'utilisation pourrait être requise dans le cadre du règlement REACH.

C'est une victoire pour les organisations syndicales qui ont continuellement œuvré pour que la législation européenne sur les substances chimiques reconnaisse que les sensibilisants respiratoires nécessitent le même traitement que les cancérogènes, les mutagènes ou les substances toxiques pour la reproduction. En effet, ces substances peuvent causer des effets sévères et irréversibles pour les personnes qui y sont exposées tels que l'asthme professionnel, qui oblige souvent les travailleurs à changer de profession.

Les trois sensibilisants respiratoires qui rejoignent la liste Candidate étaient également inclus dans la liste syndicale des substances prioritaires pour l'autorisation dans REACH. La liste syndicale est composée des substances dangereuses largement utilisées sur les lieux de travail et souvent impliquées dans des maladies professionnelles. Les syndicats souhaitent que ces substances soient remplacées par des alternatives plus sûres.

(1) Diazene-1,2-dicarboxamide (C,C-azodi(formamide)); hexahydromethylphthalic anhydride et cyclohexane-1,2-dicarboxylic anhydride.

Auteur : ETUI.

Les derniers produits des risques professionnels