Ubérisation : est-ce la fin du salariat ?

Classé dans la catégorie : Institutionnels

L’article 20 du projet de loi d’orientation des mobilités, qui revient à l’Assemblée nationale, ne fixe qu’un cadre général pour les employés des plateformes, tels les livreurs, au mépris du droit du travail et de ses protections.

Tout sauf le salariat ! Depuis qu’à travers le monde, un nombre croissant de juges requalifient les relations de travail entre les plateformes et leurs travailleurs en contrats de travail, avec pour conséquence l’application du droit du travail et de ses protections (salaire minimum, licenciement, congés, protection sociale…), un vent de panique souffle sur ces entreprises dont certaines menacent purement et simplement de fermer boutique. Il faut dire que toutes ou presque fonctionnent sur un business model construit pour éviter le salariat, quitte à exiger impérativement au moment du recrutement que les travailleurs exercent en tant qu’indépendants. Est-ce une raison pour brader la protection de travailleurs qui sont pour beaucoup en situation de dépendance économique vis-à-vis de la plateforme, et signent avec elle ce que le code civil appelle désormais un «contrat d’adhésion ?» Un contrat dont les conditions sont définies unilatéralement par l’une des parties, installant le travailleur dans une insécurité financière permanente. Lire la suite de l'article...

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