Voici quelques exemples où chacun trouvera une situation vécue de près ou de loin. Naturellement, les personnes concernées n’ont pas fini en burnout, mais ne ressortent jamais indemnes.

Deux mois de formation dans une société nationale pour vendre des produits financiers, payé avec un fixe inférieur au SMIC plus des commissions… et comme disent les Intouchables, « pas de vente, pas de commission », donc au moins 3 à 4 mois dans la précarité ; la plupart arrêtent avant.

J’ai déjà parlé d’une expérience malheureuse sous le joug d’un employeur à classer dans les pervers narcissiques, conséquences pour ma vie personnelle : j’ai tenu 2 mois, à la fin j’étais brisé. Conséquences pour la société : perte de temps, nouveau recrutement couteux pour l’entreprise, d’autant que l’agence qui s’était occupée de moi a refusé de continuer à travailler pour l’entreprise.

Dernièrement, j’ai été témoin d’une société qui recrute des « assistants » payés au SMIC (1 responsable pour 10 assistants) avec une prime de 4 euros par dossier (>2 heures de travail) au-delà d’un certain quota mensuel. Avec en plus une attitude très spéciale de la DRH : « si cela ne vous plait pas, la porte est grande ouverte, vous n’avez qu’à vous casser… ». Deux jours plus tard, un des salariés recevait une mise à pied et était licencié 15 jours après pour avoir tenu tête à la DRH. Procédure illégale, mais bon, tant que personne ne va au Prud’Homme…

Le point commun ?

Un turn-over énorme, une démotivation des troupes, des expériences désastreuses qui peuvent briser une vie et une précarité entretenue ou générée et des entreprises du « vite fait, mal fait ».

Ce type de management coute cher. Même s’il doit y avoir un équilibre entre les frais élevés de recrutement et les bas salaires, sur le long terme, la réputation est ternie, les compétences sont à renouveler constamment (il faut des formateurs dédiés). La société de consommation dans toute sa splendeur : je prends, je jette.

Le pire, c’est que souvent ces entreprises profitent du système en récupérant des aides financières ponctionnés sur les budgets de Pôle Emploi.

La faute à qui ?

Aux manageurs bien sûr. Ce sont eux qui décident de ce genre de politique. Je vois deux types : ceux qui règnent pour exercer un pouvoir malsain et ceux qui ne savent pas comment faire autrement (et qui délèguent aux premiers).

Dans les deux cas, ils n’ont pas compris que la richesse de entreprise c’est l’Humain. L’Homme a besoin de reconnaissance et de sécurité pour s’épanouir. La confiance (dans les 2 sens naturellement) est le maitre mot de la réussite.

Un autre problème vient des écoles qui forment beaucoup à la technique, rarement au management. Quand un employé monte en grade, il est confronté obligatoirement au management. Mais un bon technicien n’est pas forcément un bon manageur. Comme pour les professeurs, la pédagogie est plus importante que les connaissances. Vaste sujet, l’éducation nationale recrutant sur les seules connaissances… ils n’ont rien compris…

De même, un bon commercial qui crée sa société n’est pas forcément un bon manageur. D’autant que certains s’attendent à ce que les employés soient aussi performants qu’eux… si c’était le cas, il n’y aurait que des patrons !!

S’il vous plait, mesdames et messieurs les manageurs, respectez votre meilleur outil : l’Humain. Mettez-le en avant, respectez le et il vous le rendra au centuple.