Pas de campagne de presse, pas de manifestation, pas d’unité nationale. Essayons une autre chiffre : 263 morts. Plus de huit nouveaux cadavres par jour. Toutes les trois heures, un père, une épouse, un enfant ne reviendront pas. Toutes les trois heures, une famille française se disloque définitivement. Et le malheur s’installe toutes les trois heures parce qu’un irresponsable a trouvé plaisant de fumer un joint ou de boire un coup de plus avant de prendre le volant. Parce qu’un imbécile a confondu son accélérateur avec l’affirmation de sa liberté ou de son plaisir du moment.
Je suis en colère; je le reconnais. J’écris ces lignes avec rage. Une rage profonde , irrépressible contre cette absurdité sanglante, l’indifférence apparente qu’elle suscite, notre impuissance collective depuis des années à gagner ce combat. J’ai dénoncé la passivité des gouvernants qui n’ont pas poursuivi la mobilisation générale lancée en 2002 par le président Chirac. Depuis, le ministre de l’intérieur a annoncé quelques mesures, au demeurant insuffisantes. Pendant ce temps, le carnage continue. Ces Français qui meurent toutes les trois heures en disent long sur notre échec, notre responsabilité collective. Lire la suite de l'article...
Auteur : Me Jehanne Collard, avocat.
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