Les effets des impacts de foudre sur l’intensité du courant

À la ville comme à la campagne, la foudre peut occasionner des dégâts majeurs.

Lorsqu’elle frappe le toit d’un bâtiment, une décharge de foudre peut avoir des répercussions importantes, notamment sur l’intensité du courant au sein du réseau électrique d’un immeuble. Pour se prémunir d’éventuels dégâts, la réglementation impose l’installation d’un dispositif de protection.

La foudre qui s’abat sur un immeuble peut engendrer des modifications d’intensité du courant sur le réseau électrique : des élévations très brutales et très brèves de la tension ou « surtensions transitoires ». Parmi les risques les plus graves, on recense un fort risque d’incendies, la destruction des installations placées sur le parcours du courant de foudre, pouvant parfois aller jusqu’aux pertes humaines.

Les impacts de foudre et le circuit électrique

Lors de l’impact, les surtensions transitoires circulent à travers les câbles électriques créant un risque de nouvelles surtensions, et donc de propagation des dégâts au sein du réseau électrique. Les surtensions peuvent occasionner des coupures de courant et chutes de tension dans le circuit électrique, perturber les équipements raccordés, voire les endommager : téléphone, réseau informatique, serveurs, antennes... Elles peuvent engendrer le claquage des composants des appareils électriques, des erreurs de transmission ou encore l’effacement de la mémoire.

Or, le fonctionnement des matériels électroniques et informatiques, et donc la continuité de service de l’alimentation électrique, est crucial pour certains bâtiments. C’est le cas des hôpitaux ou des aéroports, pour lesquels le dispositif de protection contre la foudre est indispensable.

Protéger son bâtiment contre la foudre

Pour éviter les impacts de foudre sur les bâtiments, la réglementation impose un processus de protection en 5 étapes :

  • l’analyse des équipements devant faire l’objet d’une protection appelée « analyse du risque foudre » (ARF),
  • l’établissement des mesures et dispositifs à mettre en œuvre ou « étude technique » (ET),
  • la fourniture du matériel de protection contre les impacts de foudre (paratonnerre, parafoudres, etc.),
  • la pose du matériel de protection, en conformité avec l’étude technique, par des professionnels agréés,
  • la vérification et la maintenance des installations chaque année par un tiers.

Quand installer un dispositif de protection ?

La norme française NF C 15-100, qui régit les installations électriques à basse tension, impose le suivi de certaines règles de sécurité : l’installation d’un équipement de protection contre les impacts de foudre en fonction de la zone où se trouve le bâtiment. Certaines zones géographiques de France présentent en effet un niveau keraunique (Nk) – soit le nombre de jours par an où le tonnerre est entendu dans la zone – beaucoup plus élevé que d’autres.

Ainsi, pour les bâtiments se trouvant dans une zone régulièrement foudroyée, c’est-à-dire présentant un niveau kéraunique supérieur à 25 (Nk>25), l’installation d’un parafoudre est obligatoire.

Pour en savoir plus sur la question de la continuité de service.

Auteur : communiqué de Legrand.

Les derniers produits des risques professionnels

Réagissez en laissant votre commentaire !