Les entreprises favorables à un durcissement réglementaire pour combattre le changement climatique

Les entreprises perçoivent la lutte contre le changement climatique comme une opportunité plutôt que comme un risque. Elles voient un avantage concurrentiel à évoluer vers une économie bas-carbone à moyen ou long terme et sont favorables à un durcissement réglementaire pour combattre le changement climatique, selon une étude Ineum Consulting dévoilée le 10 février.

Cette étude sur le changement climatique, réalisée début décembre en prévision du sommet de Copenhague, présente la maturité actuelle des entreprises sur les enjeux du développement durable, ainsi que la perception des dirigeants quant à l’impact de la lutte contre le changement climatique sur leurs activités.

Celle-ci est globalement perçue comme une opportunité plus que comme un risque. Les entreprises voient un avantage concurrentiel important à évoluer vers une économie bas-carbone, mais plutôt à moyen ou long terme. Elles ont des difficultés à estimer l’impact à moyen terme sur leur profitabilité et n’en font pas une priorité d’investissement à court terme. Par contre, elles sont conscience que l’ensemble de leur chaine de valeur va être impactée, et notamment leur cœur de métier.

Les entreprises souhaitent aussi un durcissement réglementaire pour combattre le changement climatique. Les mécanismes les plus souvent cités comme pertinents sont ceux de la taxation, des marchés carbone, et l’émergence de quelques grands standards métiers.

Le processus de Copenhague : utile

Le processus de Copenhague est perçu comme utile dans la lutte contre le changement climatique, les entreprises s’y préparent et en attendent un retour positif pour leur activité.

D’une manière plus générale, les priorités du développement durable dans les entreprises évoluent diversement selon les secteurs industries. Les acteurs de l’énergie, des utilities, du transport et les services bancaires se concentrent sur les aspects liés à la réglementation et à l’efficacité des processus, alors que les secteurs des biens manufacturés et de la grande distribution se concentrent sur l’analyse des attentes client, l’évolution des produits et les enjeux de réputation.

Une préoccupation de direction générale

Le développement durable est une préoccupation de direction générale, qui l’exerce principalement via son comité de direction, sa direction de la stratégie ou du développement durable. La moitié des répondants ont mis en place une équipe développement durable, un quart envisage de le faire. La détermination d’objectifs significatifs liés au développement durable pour les dirigeants est relativement importante mais très diverse selon les secteurs industriels.

La mise en œuvre du développement durable rencontre des difficultés diverses : manque de standards exhaustifs, comparables, robustes et acceptés, manque d’indicateurs, difficultés à s’évaluer et à se comparer…). Les compétences internes nécessaires à répondre aux enjeux sont réunies dans la moitié des entreprises interrogées, principalement en réponse à des objectifs court-terme principalement. Selon les activités, l’avancement des initiatives développement durable est perçu diversement, focalisé sur un nombre limité de priorités.

Télécharger l’étude complète

Auteur : Pro-Environnement

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